[Chronique thriller/fantastique] Écarlate, de Philippe Auribeau

L’auteur n’épargnera personne, ni ses personnages, ni le lecteur, qu’il va prendre un malin plaisir à rudoyer par une trame très bien ficelée et haletante de bout en bout.

Acherontia Nyx

Providence, 1931. Une troupe de théâtre est sauvagement assassinée alors qu’elle travaillait à l’adaptation du roman La Lettre écarlate. Si la piste d’un ancien anarchiste italien semble évidente pour la police locale, l’équipe fédérale de Thomas Jefferson flaire des raisons bien plus obscures. Une ombre plane sur ce meurtre… et sur ceux qui mènent l’enquête.

Éditions ActuSF, collection Les 3 souhaits

Année 2020

496 pages

Caleb Beauford gara la Cadillac le long du trottoir. C’était une conduite bleu pâle, aux chromes rutilants et aux sièges de cuir blanc ivoire. Des passants suspendirent leur pas pour s’émerveiller devant les courbes de la luxueuse automobile, avant que leurs visages ne se ferment en découvrant que son chauffeur était noir. Nombre d’entre eux passèrent alors leur chemin.

Philippe Auribeau, in Écarlate
Lire la suite

[Chronique fantastique] Cuits à point, d’Elodie Serrano

Le style du roman est léger à souhait, l’intrigue étant emmenée par une écriture fluide, spontanée et enjouée. Cela sert assez bien l’histoire, puisque que cela permet un joli dépaysement tout en détente et en mode « vidange d’esprit surchargé ».

Acherontia Nyx

Gauthier Guillet et Anna Cargali parcourent la France pour résoudre des mystères qui relèvent plus souvent d’arnaques que de véritables phénomènes surnaturels. Mais leur nouvelle affaire est d’un tout autre calibre : pourquoi la ville de Londres subit-elle une véritable canicule alors qu’on est en plein hiver et que le reste de l’Angleterre ploie sous la neige ? Se pourrait-il que cette fois des forces inexpliquées soient vraiment en jeu ?

Éditions ActuSF, collection Bad Wolf

Publication le 24 février 2020

296 pages

Illustrateur : Dogan Oztel

— Dire que nous pourrions être à Londres, marmonna Anna Cargali en regardant les champs défiler par la fenêtre de leur voiture à vapeur. Le duo de démystificateurs avait reçu deux missives la veille. L’une de Londres, plutôt pressante mais sans la moindre information, l’autre de la part de madame du Meslay, en Bourgogne, qui se plaignait de fantômes perturbant son sommeil depuis à présent un mois. Si elle les avait supportés si longtemps, elle pouvait bien attendre encore un peu, non ? Pourtant, son partenaire avait préféré la campagne française.

Elodie Serrano, in Cuits à point
Lire la suite