[Chronique littéraire] Le visage de la peur, de Dean Koontz

(function(i,s,o,g,r,a,m){i[‘GoogleAnalyticsObject’]=r;i[r]=i[r]||function(){ (i[r].q=i[r].q||[]).push(arguments)},i[r].l=1*new Date();a=s.createElement(o), m=s.getElementsByTagName(o)[0];a.async=1;a.src=g;m.parentNode.insertBefore(a,m) })(window,document,’script’,’//www.google-analytics.com/analytics.js’,’ga’); ga(‘create’, ‘UA-59476001-3’, ‘auto’); ga(‘send’, ‘pageview’);
[Chronique littéraire] Le visage de la peur, de Dean Koontz

Résumé…

Une vague de terreur allait déferler sur New York… Qui est le Boucher, et comment parvient-il à convaincre toutes ces femmes si différentes de le faire entrer chez elles en pleine nuit ? Un tueur qui ne paraît ni fou ni enragé lorsqu'il s'en prend à ses victimes. Qui semble agir… méthodiquement. Mais dans quel but ?

La loi de l'attraction universelle…

Pour le challenge "Un mot, des titres", je devais lire un ou des livres dont le titre contient le mot "peur". Initialement, je voulais lire "La peur de sage" de Patrick Rothfuss, mais comme il n'était disponible dans aucune des librairies proches de chez moi, et que je n'aurais pas eu le temps de le lire si j'avais dû le commander, je me suis rabattue sur ma PAL, où j'ai déniché cet ebook. Et ça tombait bien, car je voulais justement découvrir Dean Koontz, dont on m'avait dit beaucoup de bien…

Un concept intéressant…

Ce qui m'a plu, dans ce roman, et qui a finalement relevé le niveau, c'est la psychologie du tueur en série appelé le Boucher. Oui, bon, pour le surnom, l'auteur aurait peut-être pu donner un peu plus dans l'original…

Attention : risque de spoil!

Dean Koontz met en fait en scène, non pas un tueur, mais deux, qui travaillent ensemble et tentent de brouiller les pistes en se faisant passer pour un tueur unique. L'originalité réside surtout dans ce que ces tueurs ne sont, d'un point de vue clinique, pas fous ou psychopathes. Selon un des personnages de l'histoire, ils pourraient même passer des tests psychologiques sans que rien ne soit décelé. Ce sont simplement deux hommes qui ont pris la décision de tuer parce qu'ils ont adopté la théorie du surhomme de Nietzsche, et qu'ils considèrent les autres humains comme de vulgaires vermines qui empêchent les surhommes qu'ils sont de fonder une nouvelle race plus puissante. C'est tordu, mais l'auteur a assez bien ficelé son histoire, et du coup tout paraît très crédible, même si je n'irai pas jusqu'à dire que ces deux bonhommes-là n'ont aucuns soucis psychologiques…

Koontz nous parle, pendant tout un chapitre, de la rencontre des deux tueurs, et comment ils en sont venus à cette idée de tuer pour permettre à la race des surhommes de s'épanouir. Honnêtement, je me suis demandée où l'auteur avait été dénicher de pareilles idées, tant certains passages étaient crus et malsains au possible. Loin d'en être choquée, j'ai trouvé que cela donnait au récit une part supplémentaire de réalisme, et en même temps, ça donnait le ton. Là, c'est certain, on est bien dans un thriller tortueux et glauque à souhait…

Un thriller passable…

Parlons-en, justement, du côté thriller… J'annonce qu'il s'agit d'un thriller passable, mais j'avoue avoir tout de même été tenue en haleine du milieu jusqu'à la fin du roman. En gros, la dernière partie du roman se déroule presque en huis clos. Les "héros" de l'histoire sont tout en haut d'une tour de bureaux (44 étages tout de même) et doivent échapper à notre fameux Boucher qui aimerait beaucoup pouvoir leur trouer le lard avec son pétard. Mais voilà, malgré un plan qui aurait pu marcher avec d'autres protagonistes un peu moins audacieux, notre Boucher est malheureusement tombé sur la crème des crèmes, et nos deux MacGiver en puissance trouveront les stratagèmes les plus fous pour lui échapper. S'ensuit une longue et -presque- captivante chasse à l'homme…

Trop de longueurs…

Et c'est ici qu'intervient le gros point négatif de ce roman, selon moi… trop de longueurs!! Ce roman est court, pourtant, moins de 300 pages… Et un quart de ces pages est rempli de descriptions interminables des stratagèmes de nos MacGiver en herbe. Il faut savoir qu'un des fuyards est un ancien alpiniste qui a dû arrêter ses activités après une chute douloureuse tant sur le plan physique que psychologique. Et donc, que fait un ancien alpiniste bloqué en haut d'une tour, selon vous? Eh oui… donc nous avons droit pendant de loooooongs paragraphes à des descriptions de techniques d'alpinisme qui, à mon sens, plombent vraiment l'histoire et son suspens. La preuve, j'ai sauté ces passages, pour la plupart, chose que je ne fais pratiquement jamais. Certes, Dean Koontz s'est formidablement documenté et traite le sujet de façon très professionnelle. On en arriverait presque à croire qu'il est lui-même alpiniste, et c'est peut-être d'ailleurs bien le cas. Mais au milieu d'une course-poursuite halletante, je dis non. Un peu c'est bien, mais point trop n'en faut. D'autant plus qu'il était des moments où les protagonistes oubliaient totalement la peur du vide et le risque de se faire canarder par le Boucher. Ils souriaient, bavardaient ensemble comme si de rien n'était, parvenaient même à plaisanter… Pas très crédible, tout ça. Surtout que l'un deux est tout de même censé être traumatisé par sa chute, on le voit avoir peur les cinq premiers mètres, et puis après, pfuit, envolée la phobie du vide. Il retrouve son niveau d'emblée de jeu, malgré plusieurs années sans pratiquer, et avec une jambe blessée censée le rendre fou de douleur au point de ne pas savoir monter un escalier… Personnellement, ça me donne un peu envie de rire.

En résumé…

Points positifs :
  • La psychologie intéressante du tueur.
  • Le suspens qui donne envie de lire le tout d'une traite.
  • L'auteur maîtrise assez bien son sujet (l'alpinisme).
Points négatifs :
  • Le dit sujet empiète trop sur la dite intrigue, qui s'en trouve trop entrecoupée.
  • Ce même sujet est beaucoup trop développé et entraîne de désagréables longueurs.
  • Certains points laissent à désirer en ce qui concerne la crédibilité.
Ma note : 14/20, pour le suspens, principalement.

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres", Session 31, "Peur"

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres", Session 31, "Peur"

La chanson d’Arbonne, de Guy Gavriel Kay

La chanson d'Arbonne, de Guy Gavriel Kay

Résumé…

Au pays d’Arbonne le soleil mûrit les vignes et fait éclore les chansons des troubadours qui célèbrent l’amour courtois.
Au Gorhaut, terre austère du Nord où l’on adore le dieu mâle Corannos, règne le brutal Adémar, sous l’influence du primat fanatique du clergé.

« Jusqu’à ce que meure le soleil et que tombent les lunes, l’Arbonne et le Gorhaut ne vivront pas en harmonie côte à côte. »

Gouvernée par une femme, minée par la rivalité sanglante de ses deux seigneurs les plus puissants, l’Arbonne n’est-elle pas une proie tentante pour une guerre de conquête et de croisade du Gorhaut, d’autant – ignominie ! – qu’on y vénère une déesse ?
Mais c’est en Arbonne que Blaise du Gorhaut s’est engagé comme mercenaire au service d’un baronnet, après avoir fui son pays et son père.
Qui est-il, ce Blaise du Nord, et quel destin l’attend qu’il ignore lui-même ? Seule le sait peut-être Béatrice, la grande prêtresse aveugle de Rian au hibou sur l’épaule.
La Chanson d’Arbone est une fantasy magistrale et envoûtante dans un monde parallèle à la Provence médiévale.

Planter le décor…

Le premier élément qui m'a sauté aux yeux, à la lecture de ce roman, ce sont les excellentes descriptions réalisées par l'auteur, et l'ambiance qu'il parvient à transmettre au travers de paragraphes très poétiques.

Le choix d'attribuer à l'Arbonne un climat méditerranéen tempéré est original, et pour ma part, plutôt dépaysant, surtout en ce moment, alors que je me trouve au coeur d'un beau début de printemps belge. L'analogie avec la Provence médiévale est donc bien visible, et très agréable pour le lecteur. Surtout que Monsieur Kay parvient sans l'ombre d'une difficulté à nous immerger dans une ambiance chaleureuse, où l'on sent les rayons du soleil poindre entre les lignes, même lorsque le récit nous parle d'hiver. En se mettant dans de bonnes conditions de lecture, on pourrait presque entendre les cigales chanter et sentir les fragrances des vignes et des champs de lavande.

"La lumière : ce phénomène extraordinaire par lequel le soleil dans un ciel d'un bleu profond individualisait chaque chose d'une façon vivante et immédiate, animait chacun des arbres, des oiseaux prenant leur essor, des renards dans leur course, des brins d'herbe acérés. Ici, tout paraissait plus que ce qu'il n'était, plus aigu, plus brillamment défini. En cette fin d'après-midi, la brise qui soufflait de l'est atténuait la chaleur de la journée ; même le souffle qu'elle produisait dans les feuilles rafraîchissait. Quoique, si l'on y réfléchissait, cette pensée fût ridicule : en Arbonne, le bruit du vent dans les feuilles était exactement le même qu'au Gorhaut ou au Götzland. Mais en Arbonne quelque chose aiguillonnait ainsi l'imagination."

Un récit intéressant mais…

Je peux dire également avoir aimé le contexte médiéval posé par l'auteur. Le travail documentaire qu'a dû nécessiter ce type de récit se fait bien sentir dans les descriptions de la vie politique, des métiers de troubadour et de ménestrel, de la vie à la cour, des coutumes de l'époque, en particulier celle de l'amour courtois, de la vie quotidienne en ces temps-là, de la condition de la femme… L'auteur donne envie à ses lecteurs d'en savoir plus sur l'époque décrite et les mœurs qui s'y rapportent.

Cependant, il y a un mais à cette réussite…

Personnellement, je me suis sentie déstabilisée d'emblée. Après une introduction alléchante, l'auteur plante là les personnages décrits pendant quelques pages, fait fit de leurs histoires et nous porte une vingtaine d'années plus tard, à la rencontre de nouveaux personnages qui n'ont au premier regard pas de lien avec ceux de l'introduction. Je suis restée très perplexe, j'aurais au moins apprécié que le lien entre l'introduction et la suite de l'histoire nous soit clairement expliqué. Certes, il faut ménager "l'effet de surprise", mais sur le coup, j'ai trouvé le cours du récit trop chamboulé et cela m'a gênée dans ma lecture.

Sans compter qu'après l'introduction, l'histoire peine à démarrer. Il y a trop de longueurs dans le récit. Les scènes d'action sensées apporter un peu de rythme et de piment à l'histoire sont régulièrement entrecoupées par des descriptions des pensées et des ressentis des personnages. C'est certes utile au lecteur, mais cela aurait peut-être pu être fait autrement, en tout cas moins longuement. L'action étant trop souvent coupée, j'ai rapidement perdu le fil de l'histoire et mon intérêt pour celle-ci. C'est dommage, je pense que l'histoire aurait été mieux servie par une écriture plus simple.

En résumé…

Les petits plus…

  • Un travail documentaire conséquent
  • Une ambiance agréable
  • Un style d'écriture abouti

Les petits moins…

  • Les scènes d'action sont trop entrecoupées
  • On perd vite le fil de l'histoire
  • J'ai parfois eu du mal à voir où l'auteur voulait en venir
Ma note : 6,5/10

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" : session 22, chanson.

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" : session 22, chanson.

Lu aussi dans le cadre du challenge "Moyen âge"

Lu aussi dans le cadre du challenge "Moyen âge"

Lu aussi dans le cadre du challenge "Lieux imaginaires 2013", catégorie mondes imaginaires après 1950

Lu aussi dans le cadre du challenge "Lieux imaginaires 2013", catégorie mondes imaginaires après 1950

Lu aussi dans le cadre du challenge "Petit bac 2014", ligne fantasy, catégorie lieu : la chanson d'ARBONNE

Lu aussi dans le cadre du challenge "Petit bac 2014", ligne fantasy, catégorie lieu : la chanson d'ARBONNE

La pierre de rêve, de C. J. Cherryh

La pierre de rêve, de C. J. Cherryh

En résumé…

C'était un monde agreste et paisible, peuplé d'esprits, d'elfes et de biches. Et puis les Hommes sont venus, avec leurs chiens, leurs feux, et le cliquetis de leurs armes car, très vite, les tribus se sont fait la guerre. Les esprits ont fui… Seule Arafel, l'elfe hardi et fier, n'a pas quitté sa forêt, encore inviolée. Une pierre d'émeraude pâle la protège et elle ne hait pas les hommes. Alors, quand apparaît Ciaran, un jeune guerrier blessé, elle le secourt et lui offre une pierre de rêve, semblable à la sienne. Plus tard, il rejoindra Scaga, son allié, mais Ciaran n'est plus le même. Une voix d'elfe parle en lui, Arafel le hante. Et pourtant il aime Brandwyn, la fille de son hôte… Quel sera le destin de Ciaran, homme double et déchiré? Qui l'emportera en lui des hommes ou des esprits?

Ce qui m'a attirée vers cette lecture…

D'une part, le fait que ce livre, acheté sur une brocante il y a maintenant neuf ans, traînait dans mes étagères sans jamais avoir été lu ni même ouvert…

D'autre part, le fait qu'en cette année 2014, j'ai décidé d'axer mes lectures principalement sur le Fantasy et le Fantastique. Je suis une fan des deux genres, mais j'estime mes connaissances dans le domaine trop limitées pour quelqu'un qui se dit fan. J'ai donc voulu commencer l'année par la lecture d'un livre fantasy "old school" et merveilleusement rétro, avant d'entamer les derniers nés de la génération fantasy 2.0…

La première phrase…

"Il existe de par le monde des choses qui jamais n'ont aimé les Hommes, qui se trouvent là depuis bien plus de temps que l'humanité puisque, alors même que les Hommes étaient encore nouveaux sur cette terre et plus vastes les forêts, il existait des lieux où l'Homme, lorsqu'il les foulait, pouvait sentir peser sur ses épaules le poids des âges du monde."

Une bien étrange histoire…

J'avoue, je suis restée sur ma faim avec cette histoire. J'avouerais même, à ma plus grande honte, m'être occasionnellement endormie sur les cinquante dernières pages… Je n'irai pas jusqu'à dire que le récit fût ennuyeux, mais il y avait quelque chose dans la façon dont il était conté qui, personnellement, me barbait royalement, du moins sur la fin… qui, comme je l'ai dit, m'a laissée sur ma faim.

Ce qui m'a déplu? Entre autre, le fait que l'on nous serve l'histoire d'un certain Ciaran dans le résumé de la quatrième de couverture, et que l'on ne parle de lui qu'à partir de la 154e page… Jusque là, j'en étais venue à me demander si l'éditeur ne s'était pas trompé de résumé. La première partie du récit était pourtant très agréable à lire, et d'une importance capitale pour la suite de l'histoire. Mais si Ciaran est tellement important dans le récit, pourquoi ne pas l'avoir introduit avant la première partie, ne fut-ce que pour dire "Nous ne parlerons pas tout de suite de lui, mais ne vous inquiétez pas, le moment viendra où il aura son rôle à jouer dans l'histoire". Un peu comme Gollum dans le seigneur des anneaux, dont on parle dès le début mais qui n'apparaît que par la suite. J'avoue que cela m'a un peu déroutée…

Un style d'écriture pourtant agréable…

Je parlais, dans mon introduction, de fantasy "old school". Nous sommes bien en plein dedans avec cet ouvrage sorti dans les années 80 et dont le style d'écriture reflète toute une époque où la fantasy et le lyrisme ne faisaient qu'un. La poésie de la langue est ici au rendez-vous, comme le montre cet extrait :

"Les Hommes empilèrent pierre sur pierre et bâtirent des logis tièdes, et ils domestiquèrent certaines parmi les choses les plus humbles, les plus paisibles, mais les plus sombres s'enfouirent encore plus profond et les plus brillantes partirent, le coeur brisé.

Sauf l'une d'elles, dont la patience et l'orgueil étaient plus grands encore que chez toutes les autres.

Un lieu demeura donc, un lieu inviolé dans tout le monde existant, une forêt plutôt modeste tout près de la mer, tout près des humains, où le temps était différent d'ailleurs.

Et cette forêt, à un moment, avait cessé d'être un lieu accueillant. Au delà de sa lisière de grandes fougères, elle était cernée d'épineux. Des arbres morts s'y entremêlaient que nul bûcheron n'avait jamais touchés, car aucun bûcheron n'aurait osé s'aventurer en un tel lieu. Durant le jour, c'était un lieu de péril. Avec la nuit, pis encore, et jamais un homme n'aurait ,osé allumer un feu trop près des arbres anciens. En ce lieu, des choses murmuraient, et le vent marmonnait avec les arbres, ou bien avec lui-même, ou avec peut-être d'autres choses encore. Les Hommes savaient que la forêt était vieille, vieille comme le monde, et jamais ils n'avaient conclu la paix avec elle."

Bien qu'emprunte d'une grande poésie, l'écriture de C. J. Cherryh peut parfois être rebutante. Le style se fait parfois tellement abstrait que cela nuit à la compréhension de l'intrigue. Mis à part cela, l'écriture est ce que j'ai trouvé de plus positif dans cet ouvrage, car elle apporte une touche magique supplémentaire à l'ensemble.

Des prénoms à coucher dehors…

Encore un autre non-sens de ce roman… Pendant tout le récit, je me suis cassé la tête à tenter de prononcer des noms tels que Caoimhin, Cearbhallain, Aelfraeda, Siobrach, Eadwulf, Cinnfhail, Diomasach, Fitheach, et j'en passe… Bien vu, des noms d'origine celte, c'est joli, mais imprononçable pour qui n'y est pas familiarisé. Un guide de prononciation aurait été le bienvenu en début de lecture, me suis-je dit.

Et que trouvai-je à la fin du roman? Un guide de prononciation! Décidément, C. J. Cherryh fait tout à l'envers…

Pour la fin…

Les petits plus…
  • Une histoire féerique
  • Une écriture lyrique et poétique à souhait
Les petits moins…
  • Une histoire qui colle mal avec le résumé qu'on lit à l'arrière du livre.
  • Des prénoms difficiles à prononcer et à retenir.
  • Un style parfois trop lyrique qui nuit à la compréhension de l'histoire.

Ma note : 6,5/10

Lu dans le cadre du challenge Un mot, des titres, Session 21, "Pierre".

Lu dans le cadre du challenge Un mot, des titres, Session 21, "Pierre".

Lu aussi dans le cadre du challenge Petit Bac 2014, Ligne Fantasy, Catégorie Matière : La PIERRE de rêve

Lu aussi dans le cadre du challenge Petit Bac 2014, Ligne Fantasy, Catégorie Matière : La PIERRE de rêve

Lu aussi dans le cadre du challenge "Mythologies du monde", Catégorie Mythologie celtique

Lu aussi dans le cadre du challenge "Mythologies du monde", Catégorie Mythologie celtique

Sorcière ma soeur, de Graham Joyce

Sorcière ma soeur, de Graham Joyce

Résumé…

Alex et Maggie Sanders mènent une vie des plus ordinaires, jusqu'à ce qu'ils découvrent au fond d'une vieille cheminée inutilisée le journal de Bella. A première vue, celui-ci paraît bien innocent : une liste de breuvages et de simples pour soigner les petits maux de tous les jours.

Mais Maggie est très vite convaincue que derrière les mots se cache un sens destiné à elle seule. En essayant quelques recettes, elle pénètre dans un monde mystérieux auquel elle n'avait jamais cru, celui de la sorcellerie. Et quand la défunte Bella revient, en quête d'une paix qu'elle n'a pas trouvée dans la tombe, Maggie sent qu'elle risque de perdre la raison et de détruire toute sa famille.

Ce qui m'a attiré vers cette lecture…

Dans le cadre du challenge "Un mot, des titres", je devais lire un livre dont le titre contient le mot "soeur". En feuilletant le catalogue de ma bibliothèque, j'ai passé outre les ouvrages sur Soeur Thérèse, les récits de vie mélodramatiques et les lettres ouvertes à une soeur réelle ou rêvée, pour me diriger directement vers le rayon fantastique/horreur avec ce livre de Graham Joyce. De plus, j'ai récemment lu La fée des dents, écrit par lui aussi, et je voulais compléter mon avis sur son style d'écriture.

La première phrase…

…tirée du prologue.

Vite, vite! Ils vont bientôt arriver. Il faut que tu le caches!

Sorcière ma soeur, de Graham Joyce

Une vision intéressante de la sorcellerie

Au fil du récit, Maggie (l'héroïne) se passionne peu à peu à la sorcellerie, une façon pour elle d'avoir une activité valorisante qui lui est propre, et aussi parce qu'elle se sent mystérieusement poussée à tenter l'expérience. Il est assez marrant de constater que nous aussi, on se passionne pour tous ces noms étranges, ces herbes oubliées et ces décoctions alambiquées. On aurait presque l'envie d'ouvrir un vieux traité de botanique et de le potasser à la recherche des propriétés cachées des plantes.

Sorcière ma soeur, de Graham Joyce

Puis vient la suite…

Après le premier tiers du roman, l'histoire se fait plus angoissante, l'ambiance beaucoup plus lourde. Plus Maggie s'enfonce dans cette sorcellerie, plus elle y laisse la raison, ce qui entraînera de nombreux événements dramatiques. Autant j'ai apprécié la première partie de l'histoire, où la magie de Maggie (tient, Maggie, Magie, plutôt redondant, non?) reste blanche, pure, utilisée pour soigner les petits bobos de la famille, autant la suite ne m'a pas plu du tout.

La suite du récit se fait de plus en plus sombre, triste, l'avenir de Maggie et de sa famille semble si morne, sans compter certaines découvertes plutôt macabres dont je ne parlerai pas pour ne pas en dire trop… Cette magie blanche tellement fascinante qui se mue en un amas noir et nauséabond de vieilles croyances et de rites poisseux… Le récit m'a fortement angoissée, si bien qu'à ce jour je ne l'ai pas encore terminé (il me reste trente pages, oooooooooooooh la vilaine! ^^). Ce n'est pas que le livre soit mauvais, je crois que c'est juste moi qui n'était pas dans les bonnes dispositions pour le lire. Au moment où je l'ai choisi à la bibliothèque, ça me paraissait être une bonne décision, et au moment où j'ai entamé la lecture, je me suis rendu compte que c'était une erreur.

Sorcière ma soeur, de Graham Joyce

Du grand Graham Joyce…

Ayant lu du même auteur, "La fée des dents", je peux affirmer que ce roman-ci est vraiment meilleur. Différent, certes. "La fée des dents" traitait des changements liés à l'adolescence au travers d'une histoire fantastique et fantasmagorique, "Sorcière ma soeur" est une pure histoire de terreur fantastique sur fond de sorcellerie médiévale. Dans ce livre, c'est la façon dont l'histoire dégénère progressivement qui est intéressante. L'auteur donne au lecteur l'impression très réaliste d'une longue chute vertigineuse au travers d'un tunnel grouillant, noir et gluant. Une plume très efficace…

Pour refléter au mieux l'ambiance du récit, noir et "féerique" à la fois…

Petites informations…

Un nom revient souvent dans le livre, celui de la déesse Hécate. Mais qui est-elle réellement? Déesse ou démon? Voici quelques pistes d'information…

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres", session 18 (un titre avec le mot "soeur").

Lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres", session 18 (un titre avec le mot "soeur").

Lu également dans le cadre du challenge "Petit Bac 2013", pour la catégorie "Gros mot" (SORCIERE, ma soeur).

Lu également dans le cadre du challenge "Petit Bac 2013", pour la catégorie "Gros mot" (SORCIERE, ma soeur).

Lu également dans le cadre du challenge "Au-delà de la peur 2013".

Lu également dans le cadre du challenge "Au-delà de la peur 2013".

Lu également dans le cadre du challenge "Mythologies du monde", dans la catégorie "ANGES, DEMONS, ESPRITS et autres créatures de légendes".

Lu également dans le cadre du challenge "Mythologies du monde", dans la catégorie "ANGES, DEMONS, ESPRITS et autres créatures de légendes".