Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire initié par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani puis par Frogzine. Et le thème de cette semaine est…
Mes 10 activités estivales préférées outre que la lecture
La nature
J’ai toujours été très proche de la nature. Étant née et ayant été élevée à la campagne, je supporte mal ma vie citadine actuelle, et encore moins le travail quotidien derrière un écran d’ordinateur. L’été, c’est toujours le bon prétexte pour m’évader dans mon élément. Que ce soit grâce à des randonnées, des piques-niques, ou simplement une pause lecture à l’ombre d’un arbre, je ne peux jamais rester loin de la nature.
La Bretagne
Pour moi, l’été, c’est aussi mes vacances en Bretagne. Je m’y rends depuis trois ans maintenant, et pourtant je ne suis pas une fan des vacances sédentaires où l’on revient à la même place chaque année. Mais j’ai trouvé là-bas une combinaison parfaite de ce que j’aime dans la vie : la nature, la magie qui se dégage des paysages, la musique et la culture celtique, les plaisirs du palais, la plage, la zen attitude… Et puis il y a les crêpes, le caramel au beurre salé, les moules, les langoustines, le crabe, le cidre… Cette année encore, j’y retourne, et en famille cette fois!
Le stage de harpe celtique
Et qui dit Bretagne, dit aussi stage de harpe celtique à Dinan! Cela fait seize ans que je joue de la harpe celtique, avec des hauts et des bas, mais toujours avec la même passion au cœur et la même magie au bout des doigts. On y apprend aussi bien des morceaux folks que des pièces plus jazzy ou classiques. On y fait beaucoup de rencontres, que ce soit les professeurs, les élèves, les luthiers, les organisateurs du stage. C’est toute une petite communauté cosmopolite centrée autour d’une même passion. Et si les participants au stage viennent de tous les horizons, la musique devient un langage commun. Puis il y a la ville de Dinan, magnifique ville médiévale où la plupart des habitations semblent figées dans le temps, n’ayant pas bronché depuis mille ans. Il y a les concerts de harpe en rue, les crêperies, les petits commerces, le marché, les jardins où j’aime aller me poser pour lire, les glaces tellement bon marché et pourtant tellement bonnes, au goût de crêpe dentelle ou de caramel salé… Il y a les concerts de l’après-midi et du soir, où l’on découvre des harpeurs de tous les styles et de toutes les nationalités. Et le dernier soir, il y a le grand fest noz…
Les soirées entre amis
Et elles sont nombreuses, dans notre famille, car nous avons beaucoup d’amis qui aiment beaucoup sortir et faire la fête! On démarre l’été en comptant les barbecues et autres « gueuletons », et à la fin du mois d’août, on a déjà perdu le compte. Le repas est toujours pantagruélique et particulièrement arrosé de vin et de bières spéciales. On met à griller les meilleures viandes du boucher arabe du coin, on se fait un apéro royal avec du fromage et des charcuteries italiennes, le tout chiné à la Fromagerie des Vennes. Et pour dessert, on fait péter les marshmallows que l’on fait griller au-dessus des braises. Les enfants se régalent, et nous aussi. Parfois, on commence les festivités à midi, et on remet le couvert le soir, parce qu’on est bien ensemble et qu’on n’a pas envie de se séparer de nos amis, tout simplement. Alors les soirées s’éternisent, la nuit tombe. On se retrouve à manger et à boire sur la table du jardin, éclairés par les bougies médiévales de l’Amoureux, et par la lueur des braises du barbecue. Drapés du tissu de la nuit, bercés par les strideurs crépusculaires des oiseaux et des insectes, on profite de la fraîcheur enfin retrouvée après une journée torride. Et quand la nuit se fait trop fraîche, on se carapate tous au petit salon. L’Amoureux ressort ses CD ou ses vinyles metal, et l’on sirote en musique un dernier verre de whisky, de rhum ou d’alcools plus exotiques rapporté par untel de ses vacances à Hout-si-plout-les-bains-de-pieds. Parfois, quand la soirée fut trop arrosée, nous avons des logeurs improvisés. Et ça aussi, c’est chouette, surtout quand on peut déjeuner tous ensemble le lendemain matin avec des croissants tous frais.
Les plaisirs du palais
J’avoue, les plaisirs du palais, c’est toute l’année que j’en profite. Bon, un peu moins maintenant, car j’ai du poids à perdre, et je dois faire attention à ma santé bien sûr. Mais je dois dire qu’en été, on est tellement gâtés en aliments frais que l’envie me prend souvent d’en abuser. Il y a bien sûr les fruits, mûrs et juteux à souhait. Les fraises mangées au sucre et à la crème fraîche, les abricots en confiture, les prunes dégustées sans rien, les cerises du jardin de mes parents, dévorées à peine cueillies, puis dégustées à nouveau en confiture un peu après, les melons au jambon, les pastèques, et j’en passe! C’est un régal pour les yeux comme pour la bouche! Et puis ça rafraîchit, ça fait un bien de fou! Il y a les glaces, aussi, surtout celles du petit marchand ambulant qui passe dans notre rue à neuf heures du soir. Il y a les smoothies, les tartes aux fruits, les eaux aromatisées. Dans le rayon du salé, on a les épées de bœuf dégustées à la terrasse du Vaudrée, les barbecues, les repas fromage/charcuterie, la pléthore d’apéritifs qui accompagnent de façon presque systématique nos repas du soir, les olives toutes fraîches et les arrancini achetés sur le marché à la sortie du travail, les salades estivales, les poissons grillés, les couscous, les taboulés… Le tout arrosé de bière spéciale, de fleur de Franchimont ou de vin blanc bien frais. Un régal, vous dis-je! Dire que je suis une bonne vivante serait un euphémisme…
Les excursions en amoureux ou en famille
C’est connu, durant l’été, on profite du temps, aussi bien chronologique que météorologique. Du coup, on ne tient plus en place. Le moindre temps libre est prétexte à bouger, à découvrir de nouveaux horizons, à se dépayser. Avec l’Amoureux, on aime aller flâner du côté des Ardennes belges, surtout du côté de Durbuy où la nature verdoyante côtoie la ville touristique et ses agréables terrasses. Avec les minitrolls, on aime plutôt les excursions natures ou familiales. Peu importe l’endroit du moment qu’ils puissent se dépenser et découvrir de nouvelles choses, tandis que nous prenons du bon temps à l’ombre d’un arbre ou à la terrasse d’un café.
L’eau
Tout comme Frogzine, moi aussi je suis un élément d’eau. En été, j’aime bien d’en être proche. Je ne suis pas particulièrement portée sur les piscines, trop artificielles à mon goût. En revanche, j’affectionne le bord des ruisseaux, où je peux lire ou écrire tout en laissant mes pieds se rafraîchir dans l’onde. J’aime aussi les abords des étangs, parce qu’il y fait frais et que l’on peut y observer toutes sortes de bestioles, des libellules aux batraciens, en passant par les carpes qui sautent hors de l’eau en espérant attraper leur pitance au vol. Et puis je raffole du bord de mer. Mais alors, pas la côte belge complètement surpeuplée, pleine de touristes indélicats et de gosses qui hurlent. J’aime mieux certaines parties de la côte bretonne, beaucoup plus sauvage, notamment la côte des légendes où il n’y a pratiquement pas un chat, même les beaux jours. On s’y recharge en iode, on fait trempette, on profite du calme ambiant et du clapotis de l’eau qui amène à un état de pure zénitude, on se délasse sur le sable fin, à l’ombre. Je crois que c’est surtout ça qui me plaît avec l’eau, c’est cette musique particulière qu’elle produit, ce rythme lent et incessant qui permet de se relaxer profondément.
Les films
Depuis que je suis jeune, j’aime profiter des longues soirées d’été pour me faire des séries de films. Mais attention, pas n’importe lesquels! Je dédaigne très clairement les grandes sagas de l’été à la française, les séries américaines et les jeux télévisés soi-disant exotiques ; les premières ne trouvent pas grâce à mes yeux, les deuxièmes sont déjà omniprésentes toute l’année, et les troisièmes me débectent royalement. Bref. Mon trip à moi, ce sont les films d’horreur. Je sais, oui, c’est une étrange saison pour mater du gore, mais je suis ainsi faite. Le truc, c’est d’attendre assez longtemps que la nuit soit tombée. On se prend un petit apéro sur la terrasse ou au jardin, tranquilou, en regardant le soleil se coucher. Puis, quand tout est sombre, on fait péter le pop corn, on s’installe dans le divan avec des bougies aux quatre coins de la pièce, et c’est parti mon kiki! Bien sûr, maintenant que l’Amoureux est entré dans ma vie, on attend avant toute chose que les minitrolls soient couchés… Il y a deux ans, je m’étais tapée l’intégrale de La Mouche, avec aussi The Thing de John Carpenter. L’an dernier, c’était la série des Destination finale qui avait hanté mon écran de télévision. Et cette année, je pense me faire les Saw et les Halloween. À voir…
La musique
L’été, c’est aussi la saison des festivals metal. C’est sûr que, l’âge avançant, j’y vais nettement moins que par le passé. Oui, enfin, quand je dis « âge », ce n’est pas que je sois trop vieille, c’est surtout que mes nouvelles responsabilités (travail, minitrolls, maison…) m’empêchent de profiter de mes weekends comme je le voudrais. Ceci étant, il y a un incontournable qu’on ne raterait pour rien au monde, le rendez-vous des « vieux » métalleux liégeois (par opposition aux « petits jeunes » coreux qui hantent maintenant le Smile et le Warzone) : j’ai nommé le Metal Méans. Ça envoie du gros son bien bourrin, à mi-chemin entre le black et le death, souvent old school, parfois novateur avec des groupes comme Batoushka l’an dernier. Bien sûr, qui dit concert metal dit abus de bière partagée entre potes, et de malbouffe partagée avec un estomac qui devient de plus en plus rétif au fil de la journée!
Mais bien sûr, il n’y a pas que les concerts et les festivals! La musique se décline sur tous les supports, surtout quand on est des fans inconditionnels comme l’Amoureux et moi. Alors ça se met à fond dans la voiture, à fond dans les oreilles au travail, plus en sourdine dans la maison, le soir quand nous prenons notre apéro ou quand nous bouquinons au jardin. Chaque année, j’aime essayer de trouver mon album de l’été. Parfois, ça peut être une playslist hétéroclite, comme lorsque j’étais ado et que je bombardais mes tympans de Korn, System Of A Down, et j’en passe. Je n’ai pas encore trouvé mon album estival, cette année, mais cela ne tardera pas…
Retour aux sources
Un dernier point, et non des moindres : je profite souvent de mon été pour retourner à mes origines, revoir mon village d’enfance, ma campagne où j’aimais tant aller randonner, ma famille aussi. Mon village n’est pas loin de mon actuel chez moi, à peine à quarante minutes, alors ce serait méchant de ne pas en profiter. Et à chaque fois, c’est une pléthore de souvenirs qui m’assaillent, qui me bercent et qui me font du bien. J’en ressors avec une plénitude retrouvée, avec cette certitude d’appartenir à un lieu, à une famille, à un passé, d’avoir de vraies racines. C’est aussi le moment idéal pour constater l’évolution, le chemin parcouru depuis toutes ces années, et ce qu’il reste encore à parcourir, ce que l’on peut encore vivre de beau et d’intense. Dans ma famille, on fait chaque année un grand barbecue, avec une promenade et une soirée aux bougies. C’est toujours l’occasion de se retrouver, de prendre des nouvelles de ceux dont on s’est éloignés sans le vouloir, par la force de la vie. C’est plus encore qu’une simple réunion familiale, on renoue avec un esprit commun, avec des valeurs partagées, avec des gens simples mais qui ont le cœur sur la main. Et ça, ça n’a pas de prix.