
Ce que j’ai lu la semaine dernière
Par-delà le gouffre des étoiles, de Frédéric Gynsterblom
Les Grands Anciens ont été, sont et seront. Du fin fond des univers multidimensionnels, ils jailliront en légions pour revendiquer la propriété de la Terre, reléguant le bétail humain au rang de pâture gémissante et soumise. Mais peut-être sont-ils déjà là ? Dissimulés sous les traits de quidams les plus anodins ou sommeillant dans notre ADN, attendant patiemment le début d’un nouveau cycle. Par la porte du ciel nocturne, ils viendront. Par delà le gouffre des étoiles, ils déferleront sur l’humanité pour l’emporter dans les ténèbres. En s’inspirant de la mythologie de Lovecraft, Frédéric Gynsterblom est sur le point d’atteindre les sommets de l’horreur.
Ce que je continue à lire cette semaine
Le Paris des merveilles. 1, Les enchantements d’Ambremer, de Pierre Pevel
Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l’entendons : la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées.
Ce que je vais lire ensuite
Manesh, de Stephan Platteau
Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l’oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile. À bord, une poignée de guerriers prêts à tout pour sauver leur patrie. Mais qui, parmi eux, connaît vraiment le dessein du capitaine ? Même le Barde, son homme de confiance, n’a pas exploré tous les replis de son âme. Et lorsque les bateliers recueillent un moribond qui dérive au fil de l’eau, à des milles et des milles de toute civilisation, de nouvelles questions surgissent. Qui est Le Bâtard ? Que faisait-il dans la forêt ? Est-il un danger potentiel, ou au contraire le formidable allié qui pourrait sauver l’expédition de l’anéantissement pur et simple ?
Un huis-clos humaniste et un peu cruel, une histoire sans héros, quelque part entre Robin Hobb et Robert Holdstock.
Nouveau dans ma PAL
Lovestar, d’Andri Snaer Magnason
« Peu de temps après que les mouches à miel eurent colonisé Chicago, les papillons monarques furent saisis d’un étrange comportement. […] Au lieu d’aller vers le sud rejoindre leurs quartiers d’hiver, ils se dirigèrent vers le nord. » C’est ainsi que s’ouvre le roman, fable imaginative et pourtant étrangement familière, tenant à la fois de Calvino et des Monty Python. Face à la soudaine déroute de toutes sortes d’espèces volantes, le génial LoveStar, vibrionnant et énigmatique fondateur de l’entreprise du même nom, invente un mode de transmission des données inspiré des ondes des oiseaux, libérant d’un coup l’humanité, pour son plus grand bonheur, de l’universelle emprise de l’électronique. Et développant au passage quelques applications aussi consuméristes que liberticides… Avec des hommes et des femmes ultra connectés payés pour brailler des publicités à des passants ciblés, le système ReGret, qui permet « d’apurer le passé », ou le rembobinage des enfants qui filent un mauvais coton. Autre innovation, et pas des moindres, en faveur du bonheur humain : les âmes sœurs sont désormais identifiées en toute objectivité par simple calcul de leurs ondes respectives. Quand Indriði et Sigríður, jeunes gens par trop naïfs et sûrs de leur amour, se retrouvent « calculés », ils tombent des nues : leur moitié est ailleurs. Les voilà partis, Roméo et Juliette postmodernes contrariés par la fatalité, pour une série de mésaventures cocasses et pathétiques, jusqu’à ce que leur route croise celle de LoveStar lui-même, en quête de son ultime invention…
Je te souhaite une belle semaine livresque 😘
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Merci beaucoup! Une très belle semaine à toi aussi!
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Merci beaucoup 🙂
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