A teatime with… Olivier Pietroy
Bonjour bonjour!
Aujourd'hui, je continue ma lecture de cette belle anthologie qu'est Légendes. La nouvelle qui suit n'est pas du genre fantastique, mais s'inscrit clairement dans un courant fantasy. Mais ce n'est pas grave, car certains éléments (la Banshee notamment) relèvent de vieilles légendes qui sont, elles, bien fantastiques.
Le thé…
Pour cette nouvelle tea party, j'ai choisi un thé vert aromatisé répondant au nom de "Spirit of summer". Ce thé est un vieux souvenir d'un voyage à Londres, où je l'avais acheté à la Tea House de Covent Garden.
La nouvelle…
Il s'agit d'une nouvelle publiée dans le recueil Légendes, dirigé par Jacques Fuentealba.
L'hiver de Belen, d'Olivier Pietroy
Eltran, habitant d'un petit village insulaire, vient de se marier. Lui et son épouse filent le parfait amour. Au point que, le jour où une Banshee annonce à Eltran que la guerre est à leurs portes, celui-ci craint pour la vie de sa femme et de son enfant à naître, et pense aux épouses et aux enfants des ennemis qui mourront au combat.
La plume est simple, mais efficace et poétique. J'ai beaucoup apprécié les questionnements du héros à propos de l'utilité de la guerre, ses doutes, son dégoût de ce qu'il est en train de faire, et la nécessité qu'il a pourtant de le faire. C'est un joli conte qui met en avant l'absurdité de la guerre et des pertes humaines qui l'accompagnent. Du coup, pour moi, la chute est passée un peu inaperçue, même si elle était bien présente, et très logique.
Almetera allait bientôt me rejoindre. Je l'avais prise pour épouse, mais la coutume, ici, exige une première séparation avant la vie commune. Ainsi, elle vivait dans une autre demeure, en compagnie de ses parents. Un rite certainement destiné à apprendre la solitude aux promises puisque les guerriers de Schittily meurent souvent au combat.
Je connaissais Almetera depuis bien des saisons. Nous avions suivi l'enseignement dispensé par Hogan, le prêtre du village, puis j'avais dû la quitter pour accomplir mon éducation militaire à Skaaren, le hameau voisin. De retour sur nos terres, mon entraînement terminé, j'avais demandé sa main.
Voilà que quatre lunes plus tard, nous allions fonder notre propre foyer. J'avais construit cette coquette habitation de mes propres mains. Son agencement ne comptait rien d'extravagant ; des murs de pierres noires, un toit de lauzes et des portes en sapin achetées chez un marchand du continent. Il n'y avait pas de quoi s'extasier, mais cette bâtisse verrait notre amour perdurer, naître nos enfants et offrirait un dernier refuge idéal à nos corps fatigués.
En ce jour, cet abri douillet allait s'emplir d'un souffle vital, pur et féminin. Je me posai sur le banc de bois, que j'avais confectionné, et attendis l'arrivée de ma dulcinée. Elle se présenta accompagnée de ses trois sœurs. Comme le veut la tradition, elle portait une couronne d'épines et une robe de laine. Nous avions célébré les fiançailles ascétiques, nous devions connaître les fiançailles de fusion, après, et seulement après, nous serions considérés comme du même sang.
Ma progression dans le recueil
2 nouvelles lues sur 21!
À très bientôt pour une nouvelle tea party!
Si vous appréciez ce concept, n'hésitez pas à faire pareil et à venir parler des nouvelles que vous avez lues, soit en commentaire de cet article, soit sur la page Facebook du blog!