![[Chronique] Les lutins urbains. 3, Les lutins noirs, de Renaud Marhic](https://i0.wp.com/img.over-blog-kiwi.com/300x300/0/54/07/81/20160703/ob_dc392f_couv24311638.jpg)
Synopsis…
Rien ne va plus dans la Grosse Cité ! Voilà que trois Lutins noirs ont été signalés. Aussitôt, des travailleurs africains sans-papiers sont devenus millionnaires.
Tandis qu’une dangereuse société secrète tente de s’infiltrer dans les quartiers…
Gustave Flicman, notre jeune policier, est chargé d’enquêter. Et si tout cela avait à voir avec Chelou, ce rhinocéros qu’il devait conduire à l’abattoir et qui s’est échappé en chemin ?
Entre les sortilèges des Lutins noirs et les attaques du Bambou Masqué, une course de vitesse s’engage pour retrouver l’étrange animal.
Manquerait plus que les Lutins Urbains s’en mêlent, tiens…
Les autres tomes chroniqués sur ce blog…
Il s'agit aussi du troisième tome de la série des Lutins urbains. Comme toujours en cas de séries, ma chronique du premier tome est plus longue, plus complète, s'attachant à décrire l'univers et l'ambiance générale de la saga en plus de l'histoire du tome en question. Si vous souhaitez en savoir plus sur l'univers des Lutins urbains, je ne peux que vous conseiller de vous reporter à cette chronique ci-dessous…
N.B.: Je n'ai pas reçu le premier tome et n'ai donc pu le chroniquer. Considérons dès lors que la chronique de départ est celle du tome 2…
La loi d'attraction universelle…
J'ai découvert ce roman par le biais de son auteur, qui m'a gentiment proposé un partenariat par mail. Le ton de ces mails m'a prêté à sourire et a attisé ma curiosité, aussi ai-je accepté. Merci à Renaud Marhic, donc, pour cette découverte.
Rappel du préambule…
Je tiens d'abord à préciser que je ne suis absolument pas habituée à la littérature jeunesse. Je n'ai pas encore d'enfants, et même dans ma propre jeunesse, je n'en ai que très rarement lu (des livres, pas des enfants ^^). Mis à part les Chair de poule que je prenais plaisir à dévorer, je suis très rapidement passée à la lecture de romans pour adultes, et donc je ne suis pas très familière avec ce genre de romans.
Il est donc tout à fait probable que la chronique qui va suivre soit moins élogieuse qu'elle ne le devrait. Ce n'est pas que je n'aie pas apprécié, mais je pense qu'il me manque la simplicité d'un regard enfantin pour dire de vraiment entrer dans l'histoire. Je suis trop attachée à la littérature adulte, au beau français, aux termes peu usités, à la poésie et aux sujets sombres, gothiques, voire horrifiques.
Je pense que je suis passée à côté de cette lecture, parce que la littérature jeunesse, ce n'est pas mon truc, tout simplement. Je me dois toutefois de les chroniquer, puisque l'auteur a pris le temps de me contacter et a eu la gentillesse de m'envoyer ses romans par la poste. Je vais tâcher de faire une chronique aussi sincère que possible, tout en insistant sur le fait que, si j'ai parfois la dent dure, ce n'est pas parce que ces romans sont mauvais, mais tout simplement parce que je m'aperçois que je ne suis pas la personne la plus indiquée pour les chroniquer.
Bref…
Des lutins noirs au poil!
Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai adoré ces lutins noirs! Je les ai trouvé poilants, et c'est le moins que l'on puisse dire! Poilants et délicieusement exotiques… Cela fait du bien, avant les vacances! Je voudrais bien, moi, emporter quelques uns de ces Kokolampos dans mes bagages, histoire de lutiner les promeneurs bretons que je croiserai!
– Ze vous explique : nous autres lutins lutineurs avons pour habitude d'embrouiller tout fil, tout poil qui nous tombe sous le nez. Mes ancêtres, autrefois, pratiquaient le tricot sur le dos des bestiaux! Vous ne me croyez pas? Écoutez plutôt ça : les Leutins angevins emmêlaient la fourrure aux bovins… Les Fantastis provençaux tressaient la crinière des chevaux… Quant aux Cornicanets bretons, ils faisaient des frisettes aux cochons!
Une histoire plus exotique…
Quand débarquent les lutins malgaches, c'est un plaisir que rien ne gâche!
Vous aussi, vous sentez cette odeur de rhum, de coco et de crabe grillé? Sachez que cette histoire va vous en mettre plein le nez! Du coup, la Grosse Cité paraît bien plus sympathique, lorsque son décor se fait plus exotique…
Ça y est! Gustave venait de percuter : tous ces Malgaches qui prétendaient avoir gagné au Tir' ou Grat'… Oui, tous ceux-là qui parlaient ananas ou quelque chose comme ça… Et qui rigolaient en lançant ce drôle de cri dès que la police les approchait : koko… Le cri du coucou… Enfin, des Kokolampos… Arrivés à bord d'un vieux coucou… Bon sang, c'était évident : le coucou des Kokos… Qui s'était infiltrés dans la Grosse Cité sous l'apparence de sangliers… Et avaient volé au secours des enfants placés sous leur protection : Faly Andriantsitambinana… "l'heureux à qui il ne manque rien"… Ambinina Rabezezika, "le chanceux qui possède beaucoup de zébus"… Plus la peine de se demander d'où venaient ces noms… Ne restait plus qu'à comprendre ce que signifiait "tokantandroka" et Gustave saurait ce qu'il faisait dans cette nouvelle histoire de fou…
Des Psiiiiit! d'un nouveau genre…
Pour ce troisième tome, le Petit reporter de l'imaginaire a pris du plomb dans la tête, il ne psiiiiit plus pour des prunes… En revanche, il lui arrive des choses plutôt bizarres qui valent le détour… C'est que Barbara, sa grande ennemie, est de retour! Ça va chauffer pour notre ami, ça commence d'ailleurs à sentir le roussi…
Knock! Knock! Knock! Knock!
J'arrive, j'arrive… C'est tout de même incroyable de s'énerver ainsi sur une porte! Je me demande bien…
– Ça alors! Barbara… Mais qu'est-ce que tu fais là?
– D'abord, je te prie de ne pas m'appeler "Barbara"!
– Ah? Tu as changé de nom?
– Pour mes lecteurs, désormais, je suis Dorothy W. Mac Cottingley!
– Comme ça "Dorothy de Belliou Mac Cottingley"?
– Imbécile… En anglais, le W se prononce debellllliou! Et si tu ne le sais pas encore, apprends que le public raffole des pseudonymes anglo-saxons à rallonge!
– Bon… bon… pas la peine de te fâcher. Entre, si ça peut te faire plaisir. J'étais justement en train d'écrire. Je vais prévenir mes lecteurs…
Houlalalala! Cher lecteur, si je m'attendais à ça… C'est Barbara LaFrange, la grande romancière. Barbara, c'est aussi ma meilleure ennemie! Je crois qu'elle se prend un peu pour une fée… Mais pour tout te dire, elle et moi ne partageons pas tout à fait la même conception de la Féerie! D'ailleurs, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer avec une baguette magique…
– Hep!
– Oui? Barbara? Mais… qu'est-ce que tu fabriques dans mon dos avec ce rouleau à pâtisserie?
KNOCK!!!!!
Le collectionneur…
… Le seul, le vrai, l'inimitable Chineur et sa petite galerie aux horreurs! Entre porcelaine et insectes ravageurs, instruments de torture et crânes de rongeurs, sa panoplie a de quoi faire peur! Voici un beau spécimen de personnage haut en couleurs…
– Qu'est-ce qu'il veut, le petit policier?
La voix provenait du fond de la boutique.
– Excusez-moi de vous déranger… fit Gustave en se faufilant à travers les fragiles rayonnages.
– Vous ne me dérangez pas! le coupa la voix. Mais il se pourrait que j'aie autre chose à faire dans la minute à venir…
Le jeune policier cessa de respirer. Passé le labyrinthe des porcelaines, il venait de découvrir le cabinet de curiosités… Derrière des vitrines poussiéreuses, on apercevait des collections d'insectes séchés. Les murs disparaissaient sous les photos sépia représentant des phénomènes de cirque. Sur des chevalets étaient exposées les planches anatomiques d'animaux inconnus. Au plafond pendouillaient d'étranges instruments dont on ne savait s'ils étaient destinés au jardinage, au bricolage, ou bien à une toute autre besogne…
Coup de bambou!
Prenez vos jambes à votre cou! Voici les toqués du bambou! Entre chinoiseries, insultes à deux balles et flingues bien calibrés, je vous présente la bande du Bambou Masqué!
Une belle bande de sac à crottes de zébus, ceux-là! Vraiment, ces excités de l'ombrelle ne sont qu'un troupeau de poneys des landes… Bon, OK, je vous le confirme, les insultes chinoises, ça ne passe pas bien l'étape de la traduction française!
– Oeuf de tortue! Bouteille de vinaigre à moitié vide! hurla Wang Fu qui ne savait pas que les injures chinoises ne veulent plus dire grand-chose une fois traduite en français. Un pas en avant, feu à volonté! ajouta-t-il, ce qui était nettement plus compréhensible.
Tel un peloton d'exécution, les hommes du Bambou Masqué s'avancèrent.
Clic-clic! clic-clic! clic-clic! entendit-on soudain alors qu'une petite forme vert olive défilait à la vitesse de l'éclair entre les jambes des Chinois.
Splatatatataaaaaf! firent les hommes du Bambou Masqué en retournant mordre la poussière, l'un entraînant l'autre dans sa chute façon concours de dominos.
En résumé…
Les points positifs :
- Les mêmes que pour le second tome…
- L'histoire qui m'a mieux plu que celle du second tome, et dont la fin est mieux travaillée.
- Les personnages hauts en couleurs qui m'ont beaucoup plu.
Les points négatifs :
- Gustave Flicman n'a pas vraiment changé depuis la fois dernière. Je le trouve un peu mou par moments.
- Certains effets comiques sont encore un peu trop lourds pour moi, même si cette tendance s'est améliorée.
Ma note : 15/20