La quête d’Ewilan. Tome 1, D’un monde à l’autre / Pierre Bottero

La quête d'Ewilan. Tome 1, D'un monde à l'autre / Pierre Bottero

Résumé…

Camille est une jeune surdouée de 13 ans (presque 14) aux grands yeux violets. Elle n'a pas connaissance de ses fabuleux pouvoirs, et vit chez les Duciel, sa famille d'adoption si peu aimante. Un jour, alors qu'elle manque de se faire écraser par un camion, Camille se retrouve téléportée dans un monde parallèle nommé L'Empire de Gwendalavir. Elle apprend alors qu'elle est en réalité Ewilan Gil' Sayan, fille d'Elicia et Altan Gil' Sayan et qu'elle est née dans cet autre monde. Mais pour la protéger d'une guerre naissante, ses parents l'ont envoyée, ainsi que son frère, dans le nôtre, bloquant ses souvenirs. Ils ont confié leurs deux enfants à des familles différentes afin qu'ils n'aient aucun contact. C'est dans son monde d'origine qu'Ewilan, accompagnée de Salim son meilleur ami, rencontre Edwin Til' Illan et d'autres compagnons, et qu'elle apprend que la situation de l'Empire est critique.

Le fonctionnement de l'Empire repose en grande partie sur l'Art du Dessin. Cet art qui offre à qui le maîtrise un grand pouvoir, s'utilise au moyen d'une autre dimension : l'Imagination. Les Ts'liches, des créatures maléfiques appartenant à une race vieille de plusieurs millénaires qui subsiste aux dépens d'autres espèces plus ou moins civilisées, ont corrompu les plus puissants Dessinateurs du pays: les Sentinelles, laissant l'Empire affaibli. Cherchant à éliminer toute possibilité de résistance, ces créatures maléfiques ont bloqué l'Imagination. Le bras armé des Ts'liches est un peuple quasi sauvage : les Raïs, race n'ayant d'humanoïde que la forme, gouvernée par des rois fous et sanguinaires dont les sujets ne pensent qu'à s'entretuer. Exhortés par le pouvoir des Ts'liches, ils mènent des attaques au Nord que les armées alaviriennes peinent de plus en plus à contenir. Ewilan se voit donc chargée d'une mission primordiale : libérer les Sentinelles et sauver l'Empire de la menace Ts'liche.

Ce qui m'a attirée vers cette lecture…

Depuis de nombreuses années, lorsque je flâne dans les librairies à la recherche de nouvelles conquêtes, j'aime passer au rayon jeunesse baver sur les magnifiques couvertures. La couverture de ce livre-ci n'est pas exceptionnelle, mais c'est le nom qui m'a marquée, Ewilan… Je trouvais ça mignon, et ça me donnait envie de les lire, mais j'étais réticente à l'idée de lire des romans jeunesse – stupides idées préconçues!

Cette année, participant au Baby challenge 2014 fantasy sur LivrAddict, j'ai été heureusement surprise de constater que la série de La quête d'Ewilan était reprise dans la liste de séries à lire. C'est donc avec joie que j'ai sauté sur l'occasion!

La première phrase…

"Camille était âgée exactement de quatre mille neuf cents jours, soit un peu plus de treize ans, la première fois qu'elle effectua "le pas sur le côté"."

Des personnages attachants…

La première chose qui m'a frappée en entamant cette lecture, c'est le caractère de Camille/Ewilan… J'adore ce type de personnage féminin, elle a beaucoup de caractère et au moins ne se laisse-t-elle pas manger son biscuit! Sans compter qu'elle est intelligente, bien au-delà des normes, vive, sûre d'elle, ingénieuse, très mature pour son âge, sensible et pourtant dure à cuir, on peut même dire belle, compte tenu des descriptions qu'en fait Monsieur Bottero. Tout pour plaire, autrement dit.

En ce qui concerne Salim, j'aime à dire qu'il est un peu le Sam Gamegie d'Ewilan (même si elle-même n'a pas du tout le caractère de Frodon) – mis à part peut-être les sentiments amoureux, et encore 😉 Il est d'une loyauté et d'une fidélité indéfectibles, à l'écoute, toujours prêt à dédramatiser les situations pour aider Ewilan à mieux les supporter. Lui aussi plutôt mature pour son âge, il aime détendre l'atmosphère à grands renforts de boutades et de cabrioles. Ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas sérieux, car rien au monde ne pourrait le détourner de sa volonté d'aider son amie. Et petit plus, j'apprécie beaucoup le fait qu'il soit de type africain, c'est une caractéristique peu rencontrée en fantasy, et ça fait plaisir de voir que ce n'est pas une généralité!

J'aime beaucoup la relation qu'entretient Camille avec Salim. Je les trouve touchants, tous les deux réunis par la vie difficile qu'ils mènent et le désir de s'en sortir, puis réunis par l'arrivée de cette aventure inédite dans laquelle ils sont tous deux impliqués, et pour finir les sentiments qui naissent sur la base de cette belle amitié, ou du moins le soupçonne-t-on…

A côté des deux héros principaux, on rencontre quelques personnages type… La vilaine famille d'adoption qui n'a pas un pet d'affection, la famille africaine surpeuplée pour qui l'écoute et l'attention est en option, des monstres dégoûtants très méchants, un super héros qui n'a pas l'air fort mais qu'il ne faut quand même pas trop chercher, un vieux sage qui fait office de guide spirituel, un chevalier fanfaron et peu doué mais qui a un coeur d'or, une jeune femme guerrière… Ce sont peut-être des personnages "type", mais il n'empêche qu'ils sont tous attachants à leur manière, ou détestables, c'est selon…

Un concept qui fait mouche…

Une fois les principaux personnages découverts, une autre chose qui frappe, c'est le concept sur lequel se base l'histoire. Certes, des récits d'univers parallèles, ça pullule plutôt pas mal, mais cet univers-ci a quelque chose de spécial que les autres n'ont pas 😉

Cet univers-ci possède le dessin. Nous aussi, me direz-vous, mais pas de la même façon. Quand nous autres, humains, dessinons, il s'agit de tracer de jolis motifs avec de belles couleurs sur un support, et d'exposer le résultat pour faire joli – un résumé plutôt pourri de l'art du dessin, mais soit. A Gwendalavir (c'est ainsi que se nomme l'univers parallèle en question), les gens dessinent dans leur tête, en entrant dans un domaine appelé l'Imagination. En suivant les spires, qui sont des sortes de sentiers au sein de ce domaine, ils peuvent créer des éléments dans leur tête et les transposer dans la réalité. Envie d'une barbe à papa? C'est facile, il suffit de l'imaginer, et hop! Vous êtes servis… Un ennemi à contrer? Rien de plus simple! Vous imaginez qu'il s'empêtre dans un roncier, ou qu'il est emporté par une vague géante, et le tour est joué! Heureusement, tout le monde à Gwendalavir ne sait pas dessiner, et dans le lot de ceux qui savent, tout le monde n'a pas le même niveau…

J'avoue que j'ai adoré ce concept!! C'est terriblement original, et ça laisse place à tout un tas de rebondissements incroyables et géniaux. Personnellement, quand je lis les passages où Ewilan se sert du dessin, je mets la tête des quelques rares personnes que je n'aime pas sur le corps de ses ennemis, et je laisse l'action du livre me défouler… Ca fait tout simplement rêver 🙂 Sans compter toutes les applications pacifiques que ce don pourrait avoir…

Mais pourquoiiiii ça n'existe pas vraiment?!?

En résumé…

Les petits plus :

  • Un univers et un concept génial! Merci Monsieur Bottero…
  • Des personnages très attachants.
  • Une belle histoire d'amitié et du rêve à revendre.

Les petits moins… Faut-il qu'il y en ait? Bon OK je me lance…

  • Les personnages parfois un peu trop stéréotypés.

C'est tout? Ah bon… ben oui, c'est tout!

Ma note : 9/10

Lu dans le cadre du Baby challenge fantasy 2014 de LivrAddict.

Lu dans le cadre du Baby challenge fantasy 2014 de LivrAddict.

Lu aussi dans le cadre du Challenge Petit Bac 2014, Ligne Fantasy, Catégorie Prénom : La quête d'EWILAN

Lu aussi dans le cadre du Challenge Petit Bac 2014, Ligne Fantasy, Catégorie Prénom : La quête d'EWILAN

Lu aussi dans le cadre du Challenge ABC 2014 de l'Imaginaire, avec la lettre Q, la Quête d'Ewilan (oui, j'ai utilisé une des trois tricheries pour celui-ci...).

Lu aussi dans le cadre du Challenge ABC 2014 de l'Imaginaire, avec la lettre Q, la Quête d'Ewilan (oui, j'ai utilisé une des trois tricheries pour celui-ci…).

Lu aussi dans le cadre du Challenge "Les lieux imaginaires 2013", catégorie Les mondes imaginaires après 1950.

Lu aussi dans le cadre du Challenge "Les lieux imaginaires 2013", catégorie Les mondes imaginaires après 1950.

4 réflexions au sujet de « La quête d’Ewilan. Tome 1, D’un monde à l’autre / Pierre Bottero »

  1. Tu devrais lire la série Ellana du même auteur, c’est très très beau ! 3 tomes parus d’abord en livre jeunesse, puis édités en livres de poche adultes. ça convient parfaitement, même après avoir passé l’adolescence.

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