Feed, de Mira Grant

Feed, de Mira Grant

Résumé…

2014. L’humanité a vaincu le cancer, mais elle a créé un fléau que nul ne peut arrêter : un virus qui prend le contrôle des cerveaux. Les individus contaminés n’ont plus qu’une obsession : manger. Vingt ans après, Georgia et Shaun Mason relatent sur leur blog les rebondissements de la campagne présidentielle. C’est alors qu’ils découvrent un scoop sans précédent : les infectés sont au coeur d’une sinistre conspiration. Les enquêteurs sont prêts à tout pour faire éclater une vérité qui pourrait bien leur coûter la vie.

Ce qui m'a attiré vers cette lecture…

J'ai trouvé ce volume par pur hasard sur mon bureau… Un de mes collègues l'avait passé à une collègue, qui l'avait elle-même déposé là pour lui rendre. Ayant entendu beaucoup parler de ce roman – souvent en bien – j'ai demandé au collègue propriétaire s'il acceptait de me le passer également – merci à lui!

La première phrase…

"Notre histoire débute comme se sont terminées d'innombrables histoires ces vingt-six dernières années : avec un idiot (mon frère Shaun, en l'occurence) qui n'a rien trouvé de mieux que de taquiner un zombie avec un bâton pour voir ce que ça fait."

Un livre de zombies?

Je dois avouer qu'à la base, les histoires de zombies ne m'attirent pas outre mesure. C'est un peu comme les vampires "révélés" (dénaturés?) par la saga Twilight, ça sent beaucoup trop la mode à mon goût. Ceux qui me connaissent savent que je rejette automatiquement ce qui est à la mode, ce dont on parle sans cesse, ce qui fait l'objet de tellement d'adaptations que ça sent vraiment trop le réchauffé, ou ce qui trop "conformiste" à mon sens – ou presque car si c'est de qualité, je peux faire une exception, je ne suis pas non plus trop fermée d'esprit… Il en est allé ainsi de la fameuse saga Twilight qui a fait un tabac alors que, selon moi, c'est très loin de valoir un bon Bram Stoker, qui doit d'ailleurs se retourner dans sa tombe depuis la sortie du premier roman. Les zombies étant une suite logique à l'essoufflement de la folie vampires, je me disais que ce n'était pas pour moi. Jusqu'à ce livre…

Ma collègue, qui l'avait lu, m'avait dit que les zombies passaient vraiment au second plan de l'histoire, et j'ai pu constater qu'elle disait vrai car l'auteur laisse vraiment la part belle à une intrigue politique et journalistique de qualité au lieu de sombrer dans le roman gore pour adolescent. J'ai donc été séduite par cette approche, même s'il m'a fallu pratiquement un tiers du livre pour vraiment "rentrer" dans l'histoire – le fait d'avoir été malade une semaine n'a évidemment pas aidé, j'étais trop "dans le gaz" pour me concentrer sur une lecture, quelle qu'elle soit.

Un livre pour adolescents?

Une fois passé mon hésitation concernant nos amis les morts-vivants, j'ai été un peu rebutée par le début du roman, parce que l'auteur me donnait l'impression d'emprunté un style d'écriture propre aux romans pour adolescents. Heureusement, j'ai été vite rassurée car si les premiers chapitres adoptent un ton narratif plutôt léger, le style devient de plus en plus agréable au fur et à mesure que les choses se corsent pour les personnages. J'ai même pu apprécier certaines répliques des personnages, certaines réflexions aussi, desquelles j'ai pu tirer quelques belles citations. Certaines phrases étaient même tellement vraies que je vais vous les retranscrire ici : "C'est ainsi que certaines personnes réagissent à la peur : par la haine – c'est tellement plus facile." "Soit c'est le meilleur menteur que j'aie jamais rencontré, soit il va devenir notre prochain président. L'un n'exclut pas l'autre, bien sûr."

Il y en a beaucoup d'autres de ce genre, mais trop nombreuses pour toutes vous les présenter… Quoique cela peut s'avérer marrant 🙂

Des personnages de caractère…

Ce n'est plus vraiment un mystère, j'apprécie énormément quand les héroïnes ont un caractère bien trempé. Dans le cas présent, on ne peut nier que Georgia Mason a effectivement un caractère trempé dans de l'acier chromé. Ses remarques sont acides à souhait quand cela est nécessaire, elle ne se laisse pas manger son biscuit, et garde la tête froide en cas de situations dramatiques. J'aime également sa capacité d'analyse, son discernement et sa sagesse. Juste dommage qu'on lui prête un look si masculin…

Il faut dire que dans le contexte historique qui est le leur, la place n'est pas aux gens mous et effacés! Les autres personnages ont eux aussi un caractère fort. Ils sont tous différents, mais sont tous aussi attachants.

Une innovation romanesque!

Un dernier point que j'ai vraiment apprécié, c'est l'inventivité de Mira Grant. J'ai littéralement été soufflée par son ingéniosité, par la complexité de son histoire, et par la foultitude de détails auxquels elle a pensé.

Il faut dire que tout se tient dans l'histoire qu'elle nous propose, tout paraît presque plausible, et c'est ce qui fait peur, d'ailleurs. La genèse de la catastrophe paraît tellement réaliste qu'on se dit "Tiens, ça pourrait bien nous arriver un jour, ça". Et les conséquences, eh bien, il fallait tout simplement y penser! Tout est décrit avec une justesse telle qu'on pourrait croire que l'auteur a réellement vécu pareille situation, des mesures de précautions, aux tests de dépistage, en passant par les zones de contamination, les implications sur les habitudes de vie des résidents, les histoires personnelles, les changements opérés sur la société,… Tout y est, jusque dans les moindres détails, elle a pensé à tout!

En résumé…

Je n'ai qu'une chose à dire, et cela signifie beaucoup… Vivement les prochains tomes!

Sans être véritablement un coup de coeur, j'ai vraiment apprécié cette lecture, détendante et pleine d'ingéniosité. De plus, comme ça parle de blogs, ça donne envie de remplir et d'améliorer le sien 😉

Ma note : 17/20

C'était obligé pour une histoire de zombies! Le thème principal de Dead Island… Non, je ne joue pas aux jeux vidéos, mais mon compagnon oui 😉

Lu dans le cadre du challenge "Les lieux imaginaires 2013", pour la lecture commune du 25 août.

Lu dans le cadre du challenge "Les lieux imaginaires 2013", pour la lecture commune du 25 août.

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