Coeur d’argent, par Michael Moorcock et Storm Constantine

Coeur d'argent, par Michael Moorcock et Storm Constantine

Résumé de la couverture…

On dit que la ville Karadur-Shriltasi est au centre du multivers. C'est là que serait né le temps. Elle court aujourd'hui un grand danger et pourrait disparaître à jamais…

Max Peau d'Argent, voleur d'exception, vit à Karadur, la ville du métal et de la vapeur. Il n'a que six jours pour découvrir les secrets de son héritage. La marque du sorcier, le Coeur d'Argent, le dévore et le consume.

Dame Rose De Fer est la fille du chef du Clan De Fer, l'un des plus puissants de Karadur. L'alliance incertaine de l'héritière et du voleur pourrait bien sauver le futur de la ville. Tandis qu'à Shriltasi, la ville jumelle et souterraine, les habitants en savent long sur la prophétie qui fait de Max l'unique sauveur de ces deux cités.

Résumé plus complet…

Résumé issu de www.scifi-universe.com et rédigé par Nicolas L.

"Au cœur d’un monde glacé et hostile se trouve la cité de Karadur, une mégalopole industrielle laborieuse dirigée par les membres d’une aristocratie ancienne et respectée, les Clans du Metal.
L’administration de la cité est animée par un Haut Conseil de familles privilégiées qui élisent un responsable pour assumer le pouvoir exécutif. Depuis des générations, c’est le Clan de Fer qui se voit confier cette charge.
Promothée, le chef actuel de ce clan, vit cependant des moments délicats. Sans héritier male, il doit composer avec la concurrence des autres Maisons, mais aussi avec les agissements d’un hors-la-loi, Max Peau-d’Argent, qui sème le trouble dans les rues mais aussi dans les esprits des gens de Karadur…

Les premières pages du livre nous introduisent rapidement auprès des principaux protagonistes, qui servent littéralement de guides pour nous faire visiter cette cité originale qu’est Karadur. Ancienne ville alchimique construite à partir et par ceux que l’on nomme des Clans du Metal, c’est un centre d’activité industriel et marchand qui, de part le climat glacial et la pollution inhérente à ces centaines de fonderies en marche, ne respirent pas vraiment la joie de vivre. Culturellement, il semble aussi que les anciens bâtisseurs aient eu des connaissances plus évoluées en matière de sciences que les contemporains de l’histoire, et l’on peut penser que le niveau technologique actuel, approximativement notre 16ème siècle, consiste en soi une décadence. Ce monde peut être considéré, pour faire bref, en une société ‘’steampunk-rennaissance’’ morose et repliée sur elle-même.

Matérialisation et humanisation de la structure chimique de leur emblème, on s’aperçoit au cours du roman que les Seigneurs du Metal sont les exacts reflets des propriétés du minéral qui leur sert de patronyme. Le Clan de Fer est l’un des plus ancien et il dominent politiquement la cité grâce à ses fonderies. Promothée, le chef de la Maison est un homme conservateur, droit et juste, mais que l’on peut juger comme archaïque. Dans le Haut Conseil, viennent ensuite les autres Maisons puissantes, comme le Clan d’Acier, jeune, vigoureux et ambitieux, le Clan de Cuivre, fin diplomate et conciliateur, le Clan d’Or, précieux et superficiel, et le Clan d’Argent, à l’attitude ambiguë. Les autres Maisons mineures – aux noms d’alliages -, comme le Laiton ou le Plomb, n’ont qu’une influence politique limitée.

Ces Clans dominent une population dense qui vit dans ce que l’on appelle la Zone Libre, une zone franche qui n’est pas soumise à l’autorité des Mécas – des droïdes de surveillance dotés d’une technologie oubliée – mais qui est régulièrement patrouillée par les Irréguliers, des milices chargées de veiller à ce que la ville conserve sa glaciale tranquillité. C’est dans cette zone libre que vit le personnage de Max Peau-d’Argent, un fils de petit noblesse qui a choisi la délinquance et la clandestinité. Ce personnage, anti-héros par essence, va devenir le héraut de la destinée de la cité de Karadur."

Fifty-fifty…

J'ai beaucoup de mal à me positionner par rapport à ce roman, beaucoup de mal même à déterminer si j'ai aimé ou pas. L'histoire comporte pourtant toute une série de thèmes que j'apprécie énormément (le multivers, la magie, l'univers Steampunk, le métal…). Il y a dans ce livre un certain nombre de concepts que j'ai trouvé vraiment géniaux, comme celui de Shriltasi, la ville cachée, celui aussi des différents clans portant chacun le nom d'un métal, ou celui d'objets disparates qui s'unissent pour former des artefacts magiques d'une incroyable beauté et d'une puissance inégalée.

Le récit est bien conté, le style d'écriture est très agréable à lire, peut-être un peu moins alambiqué que celui employé dans les romans d'Elric, mais tout de même recherché. L'intrigue se déploie à un rythme raisonnable, tout se tient, tout est bien ficelé…

Alors pourquoi ce manque d'engouement? Pourquoi m'a-t-il fallu près d'un mois pour terminer la lecture d'un livre que je pensais à la base dévorer en moins de deux? Tout y est, et pourtant quelque chose manque, quelque chose que je ne parviens pas à définir. Serait-ce dans le trop plein d'intrigues, dans les révélations qui jalonnent l'histoire à un rythme peut-être trop rapide pour réellement marquer mon esprit? Serait-ce dans la redondance d'éléments déjà vus et revus en littérature fantasy?

Au moins peut-on dire que les thèmes propres à Moorcock s'y retrouvent en juste proportion. Max Peau d'Argent fait une bonne figure d'Eternel champion, sauveur in extremis de la cité et et sauvé in extremis de son sort tout tracé. Le thème de la prédestination est également présent. L'on voit tous les éléments de la vie de Max peu à peu s'imbriquer dans le grand puzzle de son destin. Chaque élément, même le plus insignifiant, prend alors un sens particulier, à la lumière de la voie qui lui a été tracée. Mais si le roman est le fruit du travail de deux auteurs, j'ai malheureusement assez peu remarqué la part de Storm Constantine, sans doute noyé dans les schémas récurrent de Moorcock.

La rose a des épines…

J'ai toutefois pu trouver à ma lecture une grande satisfaction, celle de voir en action une héroïne telle que Rose de Fer. Pas de mièvrerie, pas de caprices de princesse ni de paroles nunuches, on est face à une véritable femme de caractère.

Rose est douce et aimante, mais en tant que future dirigeante de Karadur, elle a un caractère bien trempé qui n'est pas pour me déplaire. C'est que la rose a des épines, sachant se défendre aussi bien en politique qu'en combat à l'épée. Sans compter l'intelligence dont elle fait preuve et qui l'aide à comprendre, à percer les secrets de Karadur-Shriltasi.

Rose est patiente aussi, car il lui en faut du temps, à Max, pour s'apercevoir de ses sentiments pour elle!

Mais j'avoue, ce qui m'a plus plu encore, c'est que de la façon dont elle est décrite en début de récit, j'ai eu l'impression de me voir dans un miroir… Plongée dans l'étude, hantant les bibliothèques, avide de savoir, souvent dédaigneuse des mondanités, réservée et secrète, préférant tester ses connaissances sur le terrain en solitaire plutôt que de se plier aux conventions sociales idiotes de la communauté où elle vit. Ouais, ça me ressemble bien, ça! Et c'est finalement ce qui m'a poussé à continuer ma lecture, car je voulais connaître son rôle exact dans l'histoire. Maintenant que c'est chose faite, je ne suis pas déçue!

Ghost Brigade, c'est le groupe de metal que j'associe le plus au Steampunk. Allons savoir pourquoi… Mais l'ambiance qui se dégage de leur musique me rappelle celle que je ressens dans le Steampunk. Bref, j'avais envie de partager cette vidéo pour célébrer le premier roman steampunk (enfin plus ou moins…) que je lis.

Lu dans le cadre du challenge "Lieux imaginaires 2013", catégorie des mondes imaginaires après 1950.

Lu dans le cadre du challenge "Lieux imaginaires 2013", catégorie des mondes imaginaires après 1950.

Lu aussi dans le cadre du challenge "Petit Bac 2013", dans la catégorie Couleur (Coeur d'ARGENT).

Lu aussi dans le cadre du challenge "Petit Bac 2013", dans la catégorie Couleur (Coeur d'ARGENT).

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